Cérémonie des Défunts à Campile
Un moment de recueillement en mémoire des disparus
Le père Olivier Djedo, récemment nommé vicaire sur la piève de Campile, a présidé la cérémonie des Défunts qui s’est tenue au lendemain de la Toussaint. Cette messe, dédiée au souvenir de tous les défunts, a permis à la communauté de se rassembler dans une démarche de prière et de mémoire, chacun étant invité à confier ses chers disparus à la miséricorde divine.La participation de la confrérie Santa Croce
La confrérie Santa Croce a pris part à cette célébration, accompagnant le père Olivier tout au long de cet acte spirituel. Ensemble, ils se sont rendus au cimetière, où un moment solennel a été consacré à la bénédiction des tombes, renforçant ainsi le lien entre les vivants et ceux qui les ont quittés.Solidarité, émotion et tradition
Dans une atmosphère marquée par le recueillement, les fidèles présents se sont unis dans la prière. Ce temps partagé, empreint d’émotion, a offert à chacun un espace de solidarité et de soutien. Beaucoup ont trouvé dans cette communion un apaisement face à la perte ainsi qu’une force nouvelle pour continuer leur chemin.Ainsi, la communauté, rassemblée dans la foi et le souvenir, a perpétué une tradition précieuse. Le souvenir des défunts est devenu, au fil de cette cérémonie, une véritable source d’espérance et d’unité pour tous
TEMOIGNAGE DE La Toussaint : un hommage silencieux
Aujourd’hui, jour de la Toussaint, nos pas nous guident naturellement vers le cimetière, « u campu santu ». Nous y entrons à pas feutrés, longeant les grands cyprès majestueux qui semblent s’incliner sur notre passage, témoins silencieux du respect rendu aux anciens. Au loin, très loin, la vallée se laisse doucement caresser par les premiers rayons d’un soleil levant, baignant l’atmosphère d’une lueur paisible. Dans nos mains, nous portons de multicolores fleurs de chrysanthèmes, symboles de notre recueillement et de notre fidélité à la mémoire de ceux qui nous ont précédés. Nous venons d’abord pour nos aïeux, ces êtres chers dont nous avons partagé quelques années de vie. Ce sont eux qui nous ont transmis l’histoire du temps passé, qui ont traversé les épreuves des guerres, et qui nous ont appris l’amour de la terre. Nous gardons en mémoire les beaux jours partagés, les moments émouvants, ces instants précieux qui forgent une existence.
Ils appartenaient à cette génération d’hommes et de femmes qui pratiquaient et cultivaient l’ouvrage bien fait, héritiers d’un savoir-faire et d’une rigueur que nous admirons. Face à leurs tombes, nous nous inclinons avec respect et murmurons, parfois maladroitement, des prières un peu oubliées, comme un pont entre le passé et le présent.
Sur le chemin du retour, le regard se pose sur les autres tombes : un cousin, une tante, un ami… Les souvenirs affluent, évoquant tous ceux qui nous ont précédés, aimés et façonnés. Chacun, à sa manière, continue de vivre à travers nos pensées et nos gestes, perpétuant ainsi le lien invisible qui unit les générations.
Chaque année, ce rituel silencieux se répète, porteur d'une émotion discrète mais profonde. Les pas s'allègent tandis que l'on se remémore les rires, les gestes tendres et les voix désormais éteintes, mais jamais oubliées. Le parfum des fleurs mêlé à celui de la terre humide enveloppe le cœur d'une douce mélancolie, rappelant que la mémoire de nos disparus continue de vivre à travers nos pensées et nos gestes.
Ce moment, empreint de recueillement, renforce le lien invisible entre générations. On ressent la présence apaisante de ceux qui ne sont plus, comme une main posée sur l’épaule, un souffle léger dans le vent. La Toussaint n’est pas seulement un hommage, c’est aussi l’affirmation silencieuse que l’amour et la mémoire traversent le temps et les saisons.








