Qui l'eût dit ? Me voila de retour à Canaghja et logeant dans une maison dont le propriétaire fût, quelque temps avant la dernière guerre, le triste héros d'un tragique fait divers.
Cet homme surnommé "u sette" avait tué le mari d'une voisine qui lui reprochait ses assiduités auprès de sa femme. Il n'en n'était pas à son coup d'essai, trois autres meurtres, commis les semaines précédentes pour des motifs aussi futiles, ornaient son tableau de chasse.
Pour ce dernier forfait il s'était barricadé chez lui et tirait à travers ses persiennes sur tout ce qui bougeait y compris les chiens …. On fit donc appel à la force publique qui mit trois jours avant de le neutraliser. Arcbouté devant sa porte, un gendarme, muni d'une tarière, creuse, ou du moins tente de creuser, des trous destinés à y introduire des fumigènes et des bâtons de dynamite. Mais l'homme fait feu, le gendarme profite du laps de temps nécessaire à recharger le fusil pour donner un tour à son outil puis se retire vivement. La scène est plutôt cocasse et dure un certain temps. Finalement un tireur plus adroit que les autres réussit à l'atteindre et l'envoi 'ad patres'.
Ediles, autorités et autres officiels se précipitent aussitôt à l'intérieur, moi aussi ... j'avais 5 ans !!!
Je ne décrirai pas, par décence, ce que je vis alors mais une image reste gravée dans ma mémoire, celle de l'empreinte d'une main ensanglantée sur le mur au dessus du lit où le pauvre homme avait essayé de s'étendre avant de mourir.
Ce spectacle morbide ne m'impressionna guère sur le moment, ce n'est que longtemps après que je lui accordai toute la solennité qu'il pouvait inspirer.
Cet homme surnommé "u sette" avait tué le mari d'une voisine qui lui reprochait ses assiduités auprès de sa femme. Il n'en n'était pas à son coup d'essai, trois autres meurtres, commis les semaines précédentes pour des motifs aussi futiles, ornaient son tableau de chasse.
Pour ce dernier forfait il s'était barricadé chez lui et tirait à travers ses persiennes sur tout ce qui bougeait y compris les chiens …. On fit donc appel à la force publique qui mit trois jours avant de le neutraliser. Arcbouté devant sa porte, un gendarme, muni d'une tarière, creuse, ou du moins tente de creuser, des trous destinés à y introduire des fumigènes et des bâtons de dynamite. Mais l'homme fait feu, le gendarme profite du laps de temps nécessaire à recharger le fusil pour donner un tour à son outil puis se retire vivement. La scène est plutôt cocasse et dure un certain temps. Finalement un tireur plus adroit que les autres réussit à l'atteindre et l'envoi 'ad patres'.
Ediles, autorités et autres officiels se précipitent aussitôt à l'intérieur, moi aussi ... j'avais 5 ans !!!
Je ne décrirai pas, par décence, ce que je vis alors mais une image reste gravée dans ma mémoire, celle de l'empreinte d'une main ensanglantée sur le mur au dessus du lit où le pauvre homme avait essayé de s'étendre avant de mourir.
Ce spectacle morbide ne m'impressionna guère sur le moment, ce n'est que longtemps après que je lui accordai toute la solennité qu'il pouvait inspirer.